Ma Guerre... 26 Aout 1457
La nature verdoyante et sereine fait un somme.
Un silence infini règne ici en maître,
Quand vers l'horizon surgit un homme,
Puis des centaines avançant, tel un seul être.
L'atmosphère est chargé d'une aura malsaine.
Le jour se lève sur cette immense prairie,
Qui aurait pu imaginer cette scène
Où je rencontrerais la mort aujourd'hui.
Les uns des autres, nous sommes à présent si proches,
J'entends certains crier et d'autre psalmodier.
Où es-tu mon Dieu, avant qu'ils ne nous fauchent?
Je les vois un par un tomber. Mes Alliés.....
Du sang chaud coule et macule mon visage,
Je n'ose imaginer que ça peut être le mien.
J'avance foulant des corps au passage.
D'ici, nous aurions tous aimés être loin.
Voilà que le sol se dérobe sous mes pieds.
Serais-ce la fin pour moi? Je le pense.
Les cris tout autour ne font que s'amplifier.
Je ferme les yeux et laisse la place au silence.
Elle est là avec sa faux, me toisant, me narguant.
Elle approche de moi, voulant me prendre la vie.
Je sens la chaleur glissant de mes lèvres, mon sang....
La mort m'étend de toute sa froideur sur son lit.
Mon corps se tétanise, s'infiltre en moi, le froid,
La peur m'assaille, mais je ne peux me résigner.
Cela est surement le dernier de mes combats.
C'est avec courage et force que je le mènerai.
La faucheuse m'enveloppe de son obscurité.
Je me débats de son emprise dans une rage
Que la ténébreuse se voit contrainte de dévier
Son trajet devant cet ultime sursaut de courage .
Douce nature, j'entends le chant de tes oiseaux.
La prairie est presque redevenue comme naguère,
Seul, quelques râles troublent le murmure du ruisseau.
J'ouvre enfin les yeux. J'ai survécu à la guerre.
Anne.